Le “fonds Émile de Curton”, ou quand l’acteur se fait archiviste

Ce billet reprend et développe une communication présentée à la journée d’étude organisée par l’Association des Jeunes Chercheurs en Histoire (AJCH) en juin 2022 à Rennes sur le thème des “sources officieuses”¹.

Le ralliement à la France Libre des Établissements Français d’Océanie (EFO, actuelle Polynésie Française) le 2 septembre 1940 a ceci de particulier qu’il fut un événement foncièrement politique. L’armée sur place n’intervient pas, la marine étant alors majoritairement vichyste et le commandant de l’armée de terre, le capitaine (futur lieutenant-colonel) Félix Broche, choisissant de rester en retrait². L’événement ainsi que les quelques semaines qui le précèdent et qui le suivent fut ainsi l’occasion d’une importante production documentaire de la part de ses acteurs et de ses témoins. De cette production, il est intéressant de noter qu’une importante proportion relève de la définition des sources officieuses. Une source officieuse, tel que défini en amont de la journée d’étude où la communication dont est issu cet article fut prononcée, est un document « qui est d’une source autorisée, sans être officiel ni totalement garanti ». De la même manière, l’on relèvera qu’un ensemble significatif de ces documents sont réunis dans un carton conservé aux archives nationales françaises³, à Pierrefitte-sur-Seine, ayant été compilés par le médecin-capitaine Émile de Curton (1908-1993), témoin et acteur central du ralliement, sur lesquels ils s’était par ailleurs appuyé pour rédigé son récit des événements publié en 1973, qu’il avait intitulé Tahiti 40⁴. Ces documents de natures diverses furent déposés aux Archives Nationales par son neveu en mars 2008 et constituent un corpus incontournable pour qui s’intéresse au second conflit mondial dans le Pacifique.

Cet article reprend ainsi le texte de cette communication et vise à proposer une réflexion autour de cet ensemble documentaire, en s’intéressant aux conditions de production des documents qu’il contient (ceux-ci ayant notamment été produits en vue de documenter le ralliement des EFO à la France Libre, surtout des promoteurs du ralliement vers la population tahitienne et les promoteurs du ralliement entre eux), ainsi que des conditions de sa communication aux chercheurs. La désignation de « fonds Émile de Curton » proposée dans le titre n’est pas utilisée par les archives mais est ici employée afin de pouvoir désigner plus facilement cet ensemble de documents.

Le ralliement des EFO

Commençons par évoquer brièvement le contexte historique de la production de ses documents⁵.

Lorsque la nouvelle de la débâcle puis de l’armistice de juin 1940 arrivent à Tahiti, l’heure est à la consternation. Dans les semaines qui suivent, les nouvelles de la constitution du régime de Vichy puis de l’appel à la résistance du général de Gaulle – diffusé par les émissions de radio francophones autour du bassin Pacifique, capté sur les quelques rares postes de radio particuliers puis diffusé par le bouche-à-oreille facilité par la modeste population du territoire, 50 000 personnes à l’époque – voient l’émergence de deux camps à Tahiti. Les pro-Vichy, quoique minoritaires, se constituent en un “Comité des Français d’Océanie” et produisent un programme d’action clairement pétainiste. En réaction, un groupe de notables militaires et civils (médecins, administrateurs, chefs de district polynésiens, commerçants, artistes, …) se réunissent à leur tour en un collectif qu’ils nomment le « Comité France Libre » et se positionnent au contraire en faveur de la poursuite de la guerre. Ce second comité prend la suite et formalise l’existence d’un autre regroupement informel et plus large, le “groupe de Mamao⁶“, nommé d’après le quartier de Papeete où ses membres organisent leurs réunions en vue d’obtenir le ralliement à la France Libre.

Dans un premier temps, le gouverneur en poste, Frédéric Chastenet de Géry, demeure hésitant à rejoindre l’un ou l’autre camp, mais finit par faire publier les lois de Vichy au journal officiel de la colonie, notamment celles relatives à l’interdiction des sociétés secrètes⁷. En réaction, le « Comité France Libre » font pression sur le gouverneur et obtiennent l’obtention d’un référendum organisé à Tahiti et Moorea le 1^er septembre 1940. Si les conditions d’organisation de cette consultation populaire improvisée, où les femmes tahitiennes peuvent voter (le droit de votes des femmes en France n’est formalisé qu’en 1944), ne manquent pas d’interroger, son résultat est néanmoins éloquent, puisque 5564 voix sont exprimées pour de Gaulle contre seulement 18 pour Pétain. Le lendemain, le 2 septembre, le gouverneur remet sa démission au Comité France Libre et est remplacé par un gouvernement provisoire composé de quatre membres du comité : Georges Bambridge, maire de Papeete, Édouard Ahnne, ancien directeur des écoles protestantes (et accessoirement doyen des Français Libres⁸, 73 ans en 1940), Émile Martin, commerçant influent, et Georges Lagarde, ancien fonctionnaire des douanes, les trois derniers faisant partie du Conseil Privé du gouverneur. Ce même 2 septembre vers 11 heures du matin, le capitaine Broche réunit les officiers de sa compagnie et tous choisissent également de se rallier au mouvement, de même que l’ensemble des chefs de service de la colonie convoqués par Édouard Ahnne en fin d’après-midi.

Le gouvernement provisoire reste en place pendant deux semaines jusqu’à la nomination d’un nouveau gouverneur par Londres, en la personne de l’intendant militaire Edmond Mansard. Ce dernier remet sa démission quelques semaines plus tard pour raisons de santé et est ainsi remplacé en novembre 1940 par Émile de Curton, qui pour sa part demeure en poste jusqu’en octobre 1941⁹. Celui-ci fut ainsi au coeur de l’action durant toute la période.

La production : un dossier composite

L’ensemble de documents dont il est question est très hétérogène. Il contient 45 pièces (dont certains doublons), de natures très diverses, en français pour la quasi-totalité et quelques unes en anglais : correspondances et télégrammes échangés entre les membres du Comité France Libre, ainsi qu’entre eux et les autorités de la France Libre à Londres, télégrammes diplomatiques du consulat britannique à Papeete, télégrammes militaires, échanges entre les membres du Comité France Libre autour de la démission du gouverneur Mansard, rapports, comptes rendus, liste des membres fondateurs du Comité France Libre établie le 18 octobre 1940, affiches (annonces à la population vraisemblablement affichées dans les rues de Papeete), notes manuscrites et dactylographiées émises tant par des partisans que par des opposants au ralliement, un programme d’action du « Comité des Français d’Océanie » pro-Vichy, deux coupures de presse parues dans des journaux vichystes en métropole, un récit du ralliement rédigé par Marcel Sénac (membre fondateur du Comité), ainsi qu’un ordre de mission signé par l’amiral Thierry d’Argenlieu, Haut-Commissaire dans le Pacifique nommé par de Gaulle, renvoyant Émile de Curton à Londres. Une multitude d’émetteurs sont ainsi présents, outre Émile de Curton lui-même qui fait ici avant tout office de collecteur de tous ces documents. Ceux-ci soulignent tout particulièrement le fait que, comme évoqué en introduction, le ralliement des EFO à la France Libre fut un événement foncièrement politique (tout comme celui des Nouvelles-Hébrides 6 semaines plus tôt et celui de la Nouvelle-Calédonie 17 jours plus tard) plutôt que militaire, contrairement à certains ralliements en Afrique qui avaient vus l’intervention des Forces Françaises Libres naissantes¹⁰.

Aussi, trois points saillants émergent de l’analyse des conditions d’émission de tous ces documents.

Le premier est le contexte d’urgence dans lequel certains furent produits. Ils transcrivent la nécessité pour les gaullistes locaux d’agir rapidement afin d’acter le ralliement une bonne fois pour toutes, pour se placer sous la protection de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande voisines qui sont en mesure d’assurer le ravitaillement de la colonie alors que celui par la métropole est menacé, et pour éviter une riposte militaire des vichystes implantés en Indochine (puisque la Nouvelle Zélande et surtout l’Australie disposent de marines puissantes capables de les protéger). Ainsi, forcer la main du gouverneur leur permet d’arriver à ces fins.

Le second aspect est le dessein de ces documents, notamment produits pour laisser des traces écrites des décisions prises et des prises de position adoptées, tant par les partisans que par les opposants au ralliement. Pour les opposants, il s’agit soit d’attester de leur refus de se rallier, soit d’exprimer leurs objectifs (notamment grâce au « programme d’action du Comité des Français d’Océanie », document d’une page pro-vichyste émanant d’un comité en opposition frontale avec le Comité France Libre). Pour les partisans, il s’agit d’une part de rendre compte que le refus des opposants a bien été considéré, et d’autre part de laisser des traces écrites des événements pour en rendre compte ultérieurement aux autorités centrales de la France Libre alors basées à Londres.

Ces deux premiers points ont une influence sur la matérialité de certains documents : bouts de papier griffonnés sur un coin de table, lettres dactylographiées sur du papier de seconde main, etc. Deux documents en particulier répondent à cette logique. Le premier (ci-dessous) fut produit par le commandant de la marine dans la colonie, le capitaine de corvette Marcel Grange¹¹, refusant de se rallier et annonçant qu’il se constituait prisonnier du gouvernement provisoire.

Le second (ci-dessous) est une note manuscrite rédigée sur le fait par le lieutenant de vaisseau Jean Gilbert, acteur central du ralliement de la colonie, sous la dictée d’Émile de Curton lui-même et signé sous la contrainte par le gouverneur, le jour même du ralliement : recevant dans son bureau une délégation du “Comité France Libre” venue lui annoncer les résultats de la consultation populaire de la veille et s’apercevant de la présence d’un groupe de manifestants armés dans les environs, le gouverneur n’eut d’autre choix que de s’incliner et de signer. La note en question fut ainsi rédigée dans la foulée et conservée après coup par de Curton.

Lorsque l’on observe cette seconde note de plus près, on remarque en bas à gauche un ajout de dernière minute fait au crayon, venant compléter un texte écrit dans la précipitation, et, en bas à droite, la signature du gouverneur précédée de la mention « Reçu le 2 Sept 40 ». Les mémoires d’Émile de Curton abordent les conditions dans lesquelles cette note fut produite :

“Et le Gouverneur, s’approchant de la fenêtre de demander : “Avez-vous la force avec vous ?” “Elle est là, sous vos yeux” dit Sénac en montrant ses “bleus” impeccablement alignés. “Dans ces conditions, je m’incline devant la force et vous demande de m’en donner acte par une attestation écrite.” Sous ma dictée, Gilbert rédige en hâte, sur un coin de meuble, le “document” demandé ; MM. Ahnne, Lagarde, Martin et Bambridge le signent successivement, apprenant du même coup qu’ils sont devenus les membres d’un “gouvernement provisoire”. M. de Géry nous donne à son tour reçu de leur attestation et se retire sans un mot¹².”

Plusieurs questions émergent de la lecture de ce passage. En effet, la graphie uniforme sur la ligne des signatures, suggérant un auteur unique (très vraisemblablement Jean Gilbert), l’absence du nom de Georges Bambridge – le quatrième homme du gouvernement provisoire – sur cette même ligne des signatures, et la faute d’orthographe dans le nom d’Édouard Ahnne (sans doute expliquée par la précipitation mais néanmoins curieuse dans la mesure où Gilbert et Ahnne se connaissent déjà) ne manquent pas d’interroger. L’existence d’une seconde version du texte paraissant peu probable, une hypothèse pour expliquer cet écart entre le texte du document et le récit publié pourrait être le long délai (33 ans) entre les événements et la publication de leur récit par de Curton, et la déformation des souvenirs induite par le passage d’une si longue période. Cependant, cette hypothèse est, là encore, assez peu probable puisque le document en question se trouvait alors dans les archives personnelles de De Curton, qui le reproduit dans les annexes de son ouvrage¹³, et que ce dernier est pour sa part basé sur le journal tenu par son auteur au jour le jour à l’époque des événements. Aussi, le doute demeure.

Enfin, le troisième aspect à prendre en compte est, d’une part, la nécessité pour le nouveau pouvoir gaulliste d’asseoir son autorité localement, et d’autre part de contrecarrer la propagande vichyste¹⁴. En effet, l’appel du 18 juin 1940 n’a pas été entendu à Tahiti, n’ayant par ailleurs pas été enregistré. C’est un autre discours du général de Gaulle prononcé le 22 juin 1940, avec un texte similaire mais néanmoins différent, qui l’a été et qui a été entendu sur les quelques rares postes de radio particuliers de Tahiti. C’est de cette façon que le nom du général de Gaulle a commencé à se répandre dans la colonie grâce au bouche-à-oreille. Aussi, les affiches et les avis à la population affichés dans les rues de Papeete vont dans ce sens, visant à rendre publique les informations reçues autant que le processus du ralliement et ses conséquences, même si l’on s’approche ici quelque peu de la source officielle. Les différents rapports et comptes-rendus de réunions illustrent pour leur part la continuité du fonctionnement des institutions et des administrations de la colonie.

L’exploration : un trésor des Archives Nationales

Pour consulter ces documents, il convient de se rendre au centre des Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine. Ces pièces sont en effet conservées dans un carton inclus dans les archives du général de Gaulle. Celles-ci regroupent deux séries différentes : la première, la série 3 AG 1, concerne la période où de Gaulle était chef de la France Libre (1940 – 1944). La seconde, la série 5 AG 1, couvre son mandat de Président de la République (1958 – 1969). Si l’on pourrait s’attendre à ce que le carton en question appartienne à la première série, fait inattendu, celui-ci se trouve en fait dans la seconde série, y portant le numéro 2806¹⁵. D’après le cadre de classement des Archives Nationales¹⁶, les cartons numérotés 2794 à 2806 concernent en effet des documents entrés par voie extraordinaire entre 1989 et 2011 et couvrant une période allant des années 1940 à 1969.

Par ailleurs, il convient de relever les documents qui nous intéressent ici ne sont pas les seuls à être conservés dans le carton 2806, puisque celui-ci contient en tout et pour tout un livre (le récit du ralliement des EFO d’Émile de Curton publié en 1973), deux dossiers avec des documents, et quatre volumes des Discours aux Français du général de Gaulle. Le premier dossier contient des lettres de De Gaulle adressées à son beau-frère, Jacques Vendroux. Le second dossier est celui qui fait l’objet de notre propos.

À première vue, force est de constater que le dossier en question est incomplet. Lorsque l’on se penche sur les annexes de Tahiti 40, l’on y retrouve un certain nombre de documents et des photographies ; si les photographies sont accessibles en ligne sur le site de la Société des Océanistes, l’éditeur du livre, pour ce qui est des documents, seule une partie se trouve dans le dossier des Archives Nationales, sans que l’on ne sache où se trouvent les autres. Par ailleurs, le journal qu’Émile de Curton tenait à l’époque des événements ne se trouve pas non plus aux archives. Sa famille ne conservant plus aucun document d’époque¹⁷, en l’occurrence, l’emplacement de ces autres documents demeure inconnu.

Quoi qu’il en soit, pour les documents qu’ils contient, ce dossier présente l’intérêt non négligeable de contenir des originaux. Des copies et des transcriptions sont en effet conservées dans les archives du Ministère des Affaires Étrangères, à La Courneuve, et dans celles de l’Ordre de la Libération, à Paris, très certainement utilisées par les historiens Ismet Kurtovitch et Jean-Marc Regnault pour leur article sur ces ralliements dans la Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine¹⁸ (qui y citent également l’ouvrage d’Émile de Curton), tout comme Henri Weill dans son livre sur le ralliement de Tahiti¹⁹. Ces deux travaux ayant été publiés en 2002, soit avant le dépôt aux Archives Nationales, il est probable que leurs auteurs n’aient pu accéder aux sources en question dans leur matérialité d’origine.

En conclusion

À travers cet ensemble documentaire, Émile de Curton occupe une triple fonction : celle d’acteur du ralliement, en y occupant une part active et en apparaissant ainsi dans les documents en question, son archiviste en les réunissant et en les conservant, et son narrateur – sinon son historien – par le biais de ses mémoires dans lesquelles, comme rappelé plus haut, il reproduit un certain nombre de ces documents en annexes. Cette réflexion autour d’un carton d’archives pourrait appeler à une interrogation plus poussée sur le rôle des sources officieuses, notamment dans le cadre de l’historiographie de la France Libre et de la résistance. Les Archives Nationales tout comme le Service Historique de la Défense et de nombreux autres fonds archivistiques (archives ministérielles, musées, fondations, archives familiales, …) regorgent de telles sources, que l’on retrouve par exemple, outre dans les entrées par voie extraordinaire, dans les fonds privés, ceux-ci pouvant être regroupées dans des séries entières²⁰.

Sans oublier que leur production survient en contexte colonial et qu’Émile de Curton lui-même, en plus de ses fonctions de médecin militaire dans les troupes coloniales, fut un temps administrateur des îles Sous-le-Vent, les pièces contenues dans ce dossier présentent l’intérêt d’avoir été produites à chaud ou dans les semaines qui suivent par des acteurs et par des observateurs ayant pour la plupart été en contact direct avec les événements. D’archives personnelles, ces documents sont devenues des archives familiales à la mort d’Émile de Curton en 1993, puis des archives publiques depuis leur dépôt aux Archives Nationales en 2008. Ils constituent ainsi des sources de première main sur un événement significatif dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Polynésie française et dans le Pacifique.

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Bibliographie

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Henri Weill, Tahiti, France libre : 2 septembre 1940, le ralliement des Établissements Français d’Océanie au général de Gaulle, Panazol, Lavauzelle, 2002.

Notes

1. Romain Benoit-Lévy, « 7e journée d’études de l’ajch le 9 juin – “les sources officieuses” ». AJCH, 31 mai 2022, consulté le 26 juillet 2024 [En ligne] https://ajch.hypotheses.org/2016. ↩︎
2. Yacine Benhalima, « La “neutralité partiale”. Félix Broche et le ralliement des Établissements Français d’Océanie à la France Libre (septembre 1940) », Guerres mondiales et conflits contemporains, 291-3, 2023, p. 69‑89, doi.org/10.3917/gmcc.291.0069. ↩︎
3. Il s’agit du carton AG/5(1)/2806. ↩︎
4. Émile de Curton, Tahiti 40 : récit du ralliement à la France libre des Établissements français d’Océanie, Paris, Société des Océanistes, 1973. ↩︎
5. Sur les ralliements à la France Libre dans le Pacifique, voir : Henri Weill, Tahiti, France libre : 2 septembre 1940, le ralliement des Établissements Français d’Océanie au général de Gaulle, Panazol, Lavauzelle, 2002 ; et : Ismet Kurtovitch et Jean-Marc Regnault, « Les ralliements du Pacifique en 1940. Entre légende gaulliste, enjeux stratégiques mondiaux et rivalités Londres/Vichy. », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 49-4, 2002, p. 71‑90, doi.org/10.3917/rhmc.494.0071.
   ↩︎
6. Voir : Jean-Christophe Shigetomi, “80 ans du ralliement : Le groupe de Mamao”, Tahiti Infos, 28 août 2020 [En ligne] consulté le 27 juillet 2024, https://www.tahiti-infos.com/80-ans-du-ralliement-Le-groupe-de-Mamao_a193854.html. ↩︎
7. « Journal Officiel des Établissements Français d’Océanie du 21 août 1940 », Lexpol [En ligne], consulté le 3 décembre 2022. http://lexpol.cloud.pf/LexpolRechercheJO.php?annee=1940 ↩︎
8. Jean-François Muracciole, Les Français libres : l’autre résistance, Paris, Tallandier, 2009, p. 66. ↩︎
9. Il est alors succédé par le colonel de l’air Georges Orselli, gouverneur des EFO jusqu’en décembre 1945. ↩︎
10. Voir par exemple : Géraud Létang, « La promesse de l’ordre. Rébellion et imaginaires du commandement chez les Français libres du Tchad (1940-1943) » dans Claire Miot, Guillaume Piketty et Thomas Vaisset (dir.), Militaires en résistance en France et en Europe, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2020, p. 53-66. ↩︎
11. Le capitaine de corvette Marcel Grange fut expulsé de la colonie, comme le fut le reste des vichystes à l’exception du navigateur Alain Gerbault qui partit par ses propres moyens, à bord de son voilier. ↩︎
12. Émile de Curton, Tahiti 40, op. cit., p. 95. ↩︎
13. Ibid., p. 174.  ↩︎
14. Celle-ci provient de la presse écrite comme le montre les coupures de presse conservées dans le dossier, mais surtout des émissions de Radio Saigon. ↩︎
15. Archives Nationales, Cadre de classement, Documents entrés par voie extraordinaire, “Archives de Charles de Gaulle, président de la République (1959-1969)” [En ligne] Consulté le 27 juillet 2024, https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_027940/d_2_5_5_2 ↩︎
16. Cadre de classement des Archives Nationales, Salle des Inventaires Virtuelle (archives postérieures à 1789) [En ligne] Consulté le 3 décembre 2022. https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPog.action?pogId=FRAN_POG_04 ↩︎
17. Correspondance entre Paul de Curton et l’auteur, janvier 2022. ↩︎
18. Ismet Kurtovitch et Jean-Marc Regnault, « Les ralliements du Pacifique en 1940. », art. cit. ↩︎
19. Henri Weill, Tahiti, France libre, op. cit. ↩︎
20. Série AP aux Archives Nationales, séries GR K (armée de terre) et MV GG2 (marine) au SHD, etc. ↩︎

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